La Poste propose depuis 3 ans à un groupe de postières sélectionnées l’opportunité de partir sur Le Belem avec ce slogan « S’engager, S’adapter, S’entrainer ».

Cette fois ci, une sainvillaise Séverine FOURNIER a participé à la course « Tall Ships Regatta » démarrant de Dublin le 4 juin pour une arrivée le 14 juin lors de la fête du vin à Bordeaux. Séverine a partagé avec nous ces souvenirs de cette belle aventure sportive et humaine.

 

Le Belem est un voilier trois mats de la fin du XIX^ème siècle et il est équipé de voiles carrées et de voiles dans l’axe qui permettent d’affronter les vents faibles et forts en les modulant.

Il échappe à la destruction dans les années 1920 du fait de la production des navires à moteur.  C’est un rescapé et un témoin de la belle époque de la navigation à voile.

Après sa restauration dans les années 80, la Caisse d’Epargne propriétaire crée la fondation Belem. Il sera ensuite aménagé en navire-école civil ouvert au grand public et en 1984 il sera classé monument historique. Grâce aux Hommes qui l’ont aimé et entretenu, le Belem devient un des plus anciens grands voiliers naviguant au monde à ce jour soit plus de 120 ans d’histoire (site https://www.fondationbelem.com/).

La Poste via la communication interne a lancé son appel à candidature pour cette aventure «  Gazelles de la Mer ». Séverine a souhaité participer. Elle nous a expliqué son investissement total à sa candidature avec reprise d’une activité physique, avec l’étude de l’histoire du Belem et avec la préparation de sa famille pour son éventuel départ

Après une première sélection sur plus de 500 candidates, Séverine a été conviée à la prochaine étape.

 

En mars dernier, il y a eu des épreuves sportives à Saint Jean de Luz du vendredi au dimanche pour un groupe de 90 femmes. Le 1er jour a été consacré aux jeux basques en équipe déterminée par les organisateurs. Le 2ème a commencé par un jeu d’orientation urbain en binôme, un trail en montagne pour atteindre une grande auberge pour déjeuner et pour rencontrer Yvan Bourgnon puis par une sortie VTT en montagne et une soirée détente. Le 3^ème jour a été dédié aux épreuves en piscine.

Séverine raconte avec passion sa rencontre avec Yvan Navigateur - Aventurier – Écologiste. Cela fut un moment d’échanges sur son beau projet un bateau nettoyeur des mers La Manta. Pour avoir plus d’informations, consultez le site https://www.theseacleaners.org/en/.

Une semaine après, il y a eu un entretien via Skype.

Peu de temps après, un mail a été envoyé pour convoquer 51 femmes pour un entretien au siège à Paris devant le jury des Gazelles de la Mer.

Ensuite, les 41 femmes sélectionnées ont été informées de leur départ pour la course.

 

Après plusieurs épreuves, la montée dans le bateau reste pour Sévérine un moment intense d’émotions. Elle va partager, repousser ses limites physiques et psychologiques et profiter de tous ces moments exceptionnels de ce défi. L’équipage se compose  des  41 postières sélectionnées + 1 reporter femme + 4 jeunes bordelaises + 16 marins du Belem. Ce groupe sera divisé en 3 équipes pour effectuer une rotation toutes les 4 heures appelée quart. L’équipe se partage par rotation 3 taches : une partie à la veille à l’avant du bateau, une autre partie à la barre et la dernière partie en disponibilité. Elles reçoivent l’ensemble des consignes de sécurité et le capitaine insiste sur le respect des manœuvres demandées. Elles doivent se mettre devant leur point de tournage pour faire les manœuvres.

Le départ de la course commence au large de Dublin le 4 juin.
Et c’est parti, direction Bordeaux !!!

La vie à bord …

Chaque personne a une bannette de couchage et un mug avec son chiffre pour boire tout le long du voyage et pour réduire la quantité de vaisselle faite par le personnel de cantine.

Séverine explique une journée classique : petit déjeuner à 7h, nettoyage du bateau de 8h à 9h, les manœuvres de navigation selon la plage horaire déterminée de l’équipe, les moments en groupe et les moments seul.

« J’avais pris un livre pour le voyage et je vous avoue je n’ai jamais eu le temps de le commencer. J’ai eu plaisir à discuter avec les autres mais j’ai voulu aussi me recentrer sur moi. J’étais dans une bulle avec zéro charge mentale. Tout était organisé. Cela fait du bien de vivre un moment juste à moi. »

« Nous avons eu  2 jours  sans vent  mais 1 nuit et 1 jour avec une tempête. On dépend vraiment des éléments !!! Pendant le calme, le bateau ne bouge pas mais en cas de tempête pour notre sécurité nous restions à l’intérieur en attendant les ordres du commandant. »

 

Le défi était quotidien mais aussi lors des challenges lancés par les marins par exemple de monter sur le grand mat à 32 m afin de carguer le grand cacatois. « Challenge relevé ».

 

Séverine FOURNIER

Merci à mon entreprise la Poste.

Merci à  la  bienveillance et  l’entraide dans le  groupe.

Merci à ma famille qui m’a suivie dans cette aventure.